Journal d'un corps - de Daniel Pennac

3,5/10 ★ Voici la quatrième de couverture :

13 ans, 1 mois, 8 jours
Mercredi 18 novembre 1936
Je veux écrire le journal de mon corps parce que tout le monde parle d'autre chose.

50 ans et 3 mois
Jeudi 10 janvier 1974
Si je devais rendre ce journal public, je le  destinerais d'abord aux femmes. En retour, j'aimerais lire le journal qu'une femme aurait tenu de son corps. Histoire de lever un coin du mystère. En quoi consiste le mystère ? En ceci par exemple qu'un homme ignore tout de ce que ressent une femme quant au volume et au poids de ses seins, et que les femmes ne savent rien de ce que ressentent les hommes quant à l'encombrement de leur sexe.

86 ans, 9 mois, 16 jours
Lundi 26 juillet 2010
Nous sommes jusqu'au bout l'enfant de notre corps. Un enfant déconcerté.

De 13 ans à 87 ans, âge de sa mort, le narrateur a tenu le journal de son corps. Nous qui nous sentons parfois si seuls dans le nôtre nous découvrons peu à peu que ce jardin secret et un territoire commun. Tout ce que nous taisions est là, noir sur blanc, et ce qui nous faisait si peur devient souvent matière à rire.

Un journal, classique ; celui du corps, moins classique. Pas réellement fan de Pennac, je me suis laissée malgré tout tenter car bien conseillée par une amie. Le début ne présente rien de particulièrement original. Je me suis dit que s'il se contentait d'aborder le thème du sexe sans le développer outre mesure, j'accepterais. Mais, comme tous les mecs, il a fallu qu'il en mette une couche sur ses expériences locales, parfaitement inutiles à mon goût, et je n'ai que moyennement apprécié. Oh ! Rien de choquant, que du banal. Peut-être une façon déguisée pour pouvoir en parler puisque le thème du livre est le corps. Ou alors la volonté de parler de ce dont on ne "doit" pas parler ? Mais dans quel but ? Il n'apporte aucune tournure humoristique, dramatique ou même pitoyable (pourquoi pas ?), il raconte, il cite, il décrit... ce que chacun peut vivre dans son coin sans avoir besoin d'en parler !

Je finis toujours un livre (ou presque). J'ai donc peiné à lire les chapitres qui défilaient les uns après les autres, décrivant parfois des zones de son corps que je me serais bien abstenue de découvrir comme les crottes nez ou le caca... J'ai vraiment failli abandonner.

Puis malgré tout, arrivant à la fin, plus trop d'efforts à fournir et ... agréable surprise, l'auteur nous dévoile un peu plus des secrets de sa vie, même s'il tente de les traduire par les effets que les douleurs psychologiques ont sur le corps et on finit donc le bouquin un peu plus enjoués, même s'il s'agit d'un drame.


Je crois quand même que je vais définitivement oublier Pennac !

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