"On peut se dire au revoir plusieurs fois", David Servan-Schreiber

7/10Voici la quatrième de couverture :

Tôt ou tard, il allait revenir. Je connaissais les pronostics de mon cancer. Je pouvais retarder l'échéance, gagner des années, presque l'oublier, mais cette fois c'était "the Big One", comme disent les Californiens qui redoutent un tremblement de terre dévastateur.

Cette rechute m'a amené à me poser les questions les plus graves, peut-être les plus importantes de ma vie : si je suis rattrapé par la maladie alors que je pense, mange, bouge, respire et vis anticancer, alors que reste-t-il d'
Anticancer ?

C'est pour répondre à cette question que j'écris aujourd'hui.

Ce livre est aussi l'occasion, pour moi, de dire au revoir à tous ceux qui ont apprécié mes livres précédents ou qui sont venus m'écouter. Quoi qu'il arrive, j'ai le ferme espoir que cet au revoir ne sera pas le dernier.

On peut se dire au revoir plusieurs fois.

Comment ne pas être bouleversé(e) à la lecture de ce petit livre plein d'espoir ? Il se lit tellement facilement que dès que les premières pages ont été avalées, le reste suit en très peu de temps. David Servan-Schreiber est concis, direct, logique et parfaitement clair. À trois ou quatre reprises, je me posais une question bien précise et... surprise, dans le paragraphe suivant, la réponse m'était donnée. Le pire a été au moment où David Servan-Schreiber écrivait : "là, vous êtes entrain de vous demander si je suis toujours en vie"... C'était terrible, il a presque réussi à me faire culpabiliser, oui, en effet, je me suis vraiment posé la question quelques lignes avant de lire cette phrase.

Peut-être fonctionné-je de la même façon que lui pour deviner ainsi les paragraphes suivants ?! Sa façon d'écrire me correspondait. J'ai beaucoup apprécié qu'un médecin et chercheur en neurosciences ait été capable d'aborder le sujet du palier entre la vie et la mort avec un tel sérieux ! Si un médecin affirme qu'il croit dur comme fer à l'existence de ce fameux tunnel blanc qui nous permet de vivre le transfert entre la vie et la mort, c'est que nous avons enfin un espoir d'être entendus et considérés.

Vous m'avez beaucoup émue, cher Monsieur. Je vous adresse (hélas post-mortem) ma plus grande considération pour avoir eu l'énergie à quelques semaines de votre départ, de continuer à écrire avec un courage inouï, des mots si encourageants pour vos proches bien entendu mais également pour tous ceux qui seront un jour ou l'autre concernés. Votre but aura été atteint.

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