"Grandir" Sophie Fontanel

La longue histoire d'amour d'une fille pour sa mère

"À 8 heures du matin, ça y est, j'avais accepté. Je me levai, je filai chez ma mère, je m'assis sur une chaise près du lit : "Maman, je lui disais pour la première fois depuis l'enfance : je t'aime. Tu es ma vie. Et comment, si je t'aime, toi qui es ma vie, je pourrais te laisser là dans ce lit à l'abandon ? Je ne le pourrais pas. Écoute, je veux que tu me donnes l'autorisation d'appeler le docteur, qui appellera l'ambulance, et tu seras dans un hôpital mais tu seras soignée, et je t'aime. Et je te donnerai du courage, je le pourrai. Tu veux bien ?"

La seconde inoubliable où je fus suspendue à sa réponse. "Oui à tout", elle avait annoncé. Et plus tard, dans l'ambulance, le sublime sourire retrouvé malgré les souffrances qu'elle endurait : "Sophie, tu me surprends." Grandir, c'est bien après la croissance, on dirait."

J'ai entendu parler de ce livre lors de l'une des émissions du fou du roi sur France Inter. Stéphane Bern en parlait avec émotion, il avait été touché à la lecture de ce roman, il en avait même eu les larmes aux yeux. Sophie Fontanel en parlait forcément bien, c'est elle qui l'a écrit. Le sujet me paraissait intéressant : une mère qui vieillit douloureusement et prend plus ou moins la place de l'enfant qu'on a été envers elle. Tout laissait à croire qu'on pouvait se laisser transporter par une histoire vraie bien écrite, qui aurait développé chez le lecteur de belles émotions.
Quelle erreur ! Je n'ai pas pu rentrer dans ce roman. Je me suis même demandé s'il s'agissait véritablement d'une histoire vraie ou si elle n'avait pas été inventée de toute pièce. On n'y ressent presque aucun sentiment de douleur ou de souffrance, alors que dans pareil cas, les difficultés sont réelles et les sentiments contradictoires... Ce roman d'une légèreté insignifiante n'apporte rien. Il ne fait que 145 pages, j'ai mis 3 jours à le terminer, pensant qu'à la fin, l'auteur se lâcherait un petit peu, laisserait transparaître son désarroi, ses émotions. Mais non ! C'est plat, c'est creux, c'est vide, c'est vraiment dommage. En plus, le verbe être et le verbe avoir sont utilisés à tout bout de champ ! Les phrases n'ont pas obligatoirement de verbes. Ça veut être genre, je pense, eh bien, c'est raté ! Le sujet aurait pu être développé avec tellement plus ... d'amour !  2/10 ★

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