"Je te retrouverai" John Irving
Seuls depuis la fuite de William, un organiste qui collectionne les conquêtes féminines et les tatouages, Alice et son fils partent pour l'Amérique. L'enfant grandit entre filles à matelots, chastes institutrices et imprésarios douteux. À vingt ans, Jack Burns brille au firmament de Hollywood et collectionne les femmes. Pour autant, rien ne remplace jamais le regard d'un père.
Pour ce qui est du roman en lui-même, il me reste une sensation fade et désagréable, voire malsaine après la fin de ce livre que j'ai mis plus de 2 mois à terminer (j'ai dû me faire plaisir en en lisant 3 autres pour me couper de ce monde irréel et psychanalytique dans lequel l'auteur nous plonge). Ses dérives sexuelles qui auraient pu être tout à fait acceptables si elles n'apparaissaient qu'en fond deviennent extrêmement dérangeantes du fait de leur répétition permanente. Ses problèmes psychologiques sont tout à fait logiques, vu son passé mais ils sont traités d'une bien étrange façon puisqu'à plusieurs reprises, les longueurs qui rendent le roman poussif, nous perturbent et nous font oublier l'essentiel décrit quelques centaines de pages auparavant.
La multitude de personnage n'arrange rien. Je me demande vraiment pourquoi l'auteur n'a pas accepté de coupes dans cet essoufflement perpétuel. Il me fait penser à un film dont le montage aurait été bâclé. Ça gâche tout !
J'ai failli cesser la lecture à plusieurs reprises mais ce n'est pas dans mon habitude. Quelque part, il a quand même réussi à m'intriguer suffisamment pour savoir comment se déroulerait la fameuse rencontre ! J'ai été déçue mais au moins, je pourrais donner mon avis si jamais son nom est cité en ma présence. Le grand auteur du monde selon Garp m'a bien déçue. 2/10 ★
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