La gaiete - de Justine Levy

7,5/10 ★ Voici la quatrième de couverture :
C'est le paradis, c'est mon paradis, je ne sais plus rien de la politique, des livres qui paraissent, des films, des projets de Pablo, de l'autre vie, la leur, c'est comme un jeûne, une ascèse puéricultrice, c'est comme si j'avais été opérée de ma vie d'avant, je ne sais pas si ça reviendra, je ne sais mêmes pas si je le souhaite, j'adore cette nouvelle vie de mère de famille un peu débile mais résignée, les jours cousus les uns aux autres par l'habitude et la routine, je me voue tout entière à mes enfants, je les tiens fort dans mes bras, je les tiens fort par la mains, et bien sûr qu'eux aussi me tiennent et qu'ils m'empêchent de tomber, de vriller, bien sûr qu'eux aussi me rassurent, me comblent, me protègent et me procurent cette joie bizarre, assez proche de la tristesse peut-être, parc que je vois bien que ce n'est plus seulement de l'amour, ça, au fond, c'est de l'anéantissement.
 
Mon point de vue : Je ne sais pas si je me suis identifiée à cette jeune femme dont l'écriture m'a énormément plu mais j'en reste sur le c... Cette façon d'écrire, sans virgules, à l'arrach' (soi-disant car c'est trop travaillé pour que les mots aient été "simplement" jetés sur le papier), c'est énorme. C'est exactement ce que j'ai vécu. Je vais même lui demander l'autorisation de lui emprunter deux pages de son livre sur les peurs qu'elle a vécues le jour où elle est devenue mère. C'est tellement proche de ce que toutes les mères ont dû vivre que c'en est bouleversant. C'est si drôle !
Bien sûr qu'on est tristes, bien sûr qu'on n'assume rien du tout mais on ne le dit pas ! On lutte, on continue, on n'a juste pas le choix. La plus grande difficulté de vie, c'est élever ses enfants quand on les aime plus que tout au monde, ce qui n'est pas le cas de toutes les mères, c'est pour ça que je le précise.
Mais moi aussi je fais partie de ces gens qui ont arrêté de vivre pour devenir des bonnes à tout faire parfois si malheureuses et incomprises ! Mais quel bonheur... après ! 

J'adore ce petit roman. Je le conseille à toutes celles qui sont devenues tellement accro à leurs mioches qu'elles s'en sont oubliées !
Un jour, en cuisinant, j'écoutais France Inter et j'ai entendu qu'un journaliste titrait sur le premier roman d'une auteure inconnue à l'époque "ne la secouez pas, elle est plein de larmes". Cette phrase m'avait interpellée, je me souviens l'avoir notée et jamais oubliée... Je suis contente de lire enfin un roman de cette jeune femme brillante quelques années après son 1er roman, il s'agit en effet de son 4ème.
Une précision : on comprend avec surprise d'où provient - probablement - sa tristesse. Si c'est vrai, c'est juste ... invraisemblable ! Si c'est inventé, cela relève du génie car la fin du bouquin conclue l'histoire avec grandiloquence ! Je me répète : j'en reste sur le c... Bravo. Et merci !

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