Sylvia - de Leonard Michaels

3/10 ★ Voici la quatrième de couverture :

"J'ai commencé à tenir un journal en 1961 alors que je vivais avec ma petite amie de l'époque dans un immeuble de Greenwich Village. Les murs étaients fins comme du papier à cigarettes et nos voisins entendaient presque tout ce que nous disions, d'autant mieux que la plupart du temps nous hurlions à pleins poumons. {Mais} je ne parlais {...} à personne et tenais un journal intime que je gardais secret."

Leonard Michaels rencontre Sylvia Bloch en 1960 et l'épouse deux ans après. Leur relation passionnelle se termine tragiquement un soir de 1964. Ce n'est que trente ans plus tard qu'il décide de faire le récit quasi clinique de ce premier mariage. Dans Manhattan alors en plein bouleversement, le couple croise et se mêle à des cohortes de marginaux et d'intellectuels - de Miles Davies à Jack Kerouac, en passant par Lenny Bruce.

La critique de ce petit livre était bonne. Je me suis laissée tenter car le récit pouvait être intéressant. Or, l'histoire est comptée de façon poussive. J'ai trouvé captivant de revenir sur une situation vécue 30 ans auparavant. Il se révèle que c'est un leurre. L'émotion n'y est plus, la douleur a été dissoute, il ne reste plus que les faits. L'auteur s'est en effet servi de son journal pour retranscrire les faits mais il oublie l'essentiel. Il ne brode même pas. Il a l'air détaché alors que ce qui s'est passé ne peut pas laisser indifférent. Il est ailleurs, il en est sorti, le rendu est mou, on s'endort sur ses pages, malgré les évènements qui auraient vraiment pu être captivants. Dommage. Je ne comprends pas pourquoi on encense ce bouquin. Une introduction a même été écrite, comme s'il s'agissait d'une œuvre littéraire. Reste une explication : je n'ai rien compris. C'est possible.

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